Taire c’est faire comme si ça n’existait pas
Je ne pensais pas être dans le déni. Mais en fait je le suis quand même un peu, beaucoup, passionnemment. Et lui aussi. On en parle très peu. Et encore, que si je le questionne. Et moi je suis dans une période où je suis partagée entre me rapprocher des associations de malades et d’aidants et ne pas le faire.
Le faire ce serait reconnaître que je suis vraiment devenue une aidante. Je l’ai écrit ici. Mais c’est encore tellement irréel tout ça en fait.
Et je suis aussi dans une anesthésie émotionnelle assez perturbante. Je mets les émotions bien sous le couvercle, de peur d’être envahie, ensevelie, noyée. Résultat, un mois que je suis incapable de vraiment bosser correctement. Ma concentration est au centième dessous, mon attention n’en parlons même pas.
Comme les enfants qui jouent dans la cour de récré, j’ai envie de crier ” On dirait qu’on fesait comme si ça n’existait pas ? On ferait comme si il n’était pas vraiment malade…”