• Mon mari, Parkinson et moi,  Où cours-je ?

    Le jour où je suis devenue aidante

    Je ne pensais pas reprendre ce blog à cause (ou grâce) à ça. Mais depuis deux ans et demi que nous sommes en errance médicale pour mon homme, à chaque fois que je pensais à ce jour où nous aurions enfin un diagnostic (et j’avais déjà l’intuition que ce serait pas cool comme maladie) j’écrirais un post “Le jour où je suis devenue aidante”. J’espérais malgré tout que ce jour n’arrive jamais. Mais il est arrivé. Nous sommes le mardi 12 décembre 2023 : je suis devenue aidante. Dans ce bureau d’un immense CHU, mes yeux ne veulent pas quitter ce petit meuble posé à côté du bureau du professeur, de peur de croiser ceux de mon conjoint ou ceux du médecin et qu’ils s’aperçoivent que les larmes coulent. C’est con. C’est tellement normal comme réaction de pleurer après une telle annonce. Mon conjoint est déjà en pleurs. Je ne…

  • Etre soi-même,  Où cours-je ?

    Peut-on vraiment se connaître soi-même sur le bout des doigts ?

    C’est souvent sous ma douche, en même temps que l’eau chaude me tombe dessus, que mon cerveau me sort des trucs de je ne sais où. Parfois aidée par les podcasts que j’écoute le matin. La dernière réflexion en date c’est celle-ci : “La connaissance de soi c’est encore un concept pour te faire culpabiliser encore plus de ne pas être heureux, et de te faire miroiter que tu ne pourras être heureux que lorsque tu te connaîtras ! Comme si se connaître c’était le Graal, la clé du bonheur et de l’épanouissement ! “ Cette semaine, j’ai écouté l’épisode du Podcast “Histoire de Succès” avec Fabien Olicard, le mentaliste. Fabrice Florent, le podcasteur, lui pose un moment la question “à quel pourcentage de connaissance de toi penses-tu être ?”. L’invité répond je crois “soixante-quinze pour cent”. Fabrice Florent enchaîne en lui demandant s’il ne pensait pas que c’était une…

  • Entreprendre,  Etre soi-même,  Lire et s'instruire,  Où cours-je ?,  Réfléchir,  Transitionner

    Comme un poids en moins

    Et soudain à la page quatre vingt-trois du livre Multipotentiels de Frédérique Genicot, qui m’est tombé dessus “par hasard” (ah bon le hasard existe vraiment ?!) dans les rayons d’un grand magasin culturel, je me suis effondrée en pleurs. C’est lors de la lecture de cette page quatre vingt-trois, que tout à coup la prise de conscience rapidement verbalisée dans le cabinet de ma psy quelques jours plus tôt, s’est incarnée émotionnellement dans un torrent de larmes venant de quelques part du fond de mes tripes, comme si elles étaient là depuis très longtemps cherchant en vain l’issue pour sortir. J’ai toujours vu ma vie professionnelle non-linéaire comme une somme d’échec et que c’est violent, lourd et toxique de porter en soi l’échec comme cela depuis presque vingt ans – surtout quand c’est inconscient. Mais non, changer de métier tous les deux/trois ans avoir de multiples centres d’intérêts, s’ennuyer aussi…

  • Eduquer,  Etre soi-même,  Militer,  Où cours-je ?,  Transitionner

    J’ai rencontré une petite fille blessée

    A l’occasion de la 18ème journée contre les violences éducatives ordinaires* (voir en fin d’article la définition et les liens utiles) qui se déroule ce vendredi 30 avril, j’avais envie de contribuer à faire connaître cette réalité et l’impact que cela a sur notre société à travers nos parcours individuels en vous racontant l’histoire d’une petite fille. Pour cette raison, il peut être fort en émotions puisqu’il aborde une réalité douloureuse partagée par un grand nombre d’entre nous. Si vous ne vous sentez pas de le lire, si vous vous sentez vulnérable ou que ça provoque en vous de la gêne à l’évocation du thème des blessures d’enfance, des violences éducatives ordinaires, sans doute que ce billet n’est pas pour vous, pour le moment. Je ne vous en voudrais pas de passer votre chemin ! Si vous vous sentez appelé à le lire… la petite fille dont je vais vous…

  • Etre soi-même,  Où cours-je ?

    Pas mon genre !

    Ces temps-ci, la question du genre s’est largement invitée dans le bordel qui me sert de cerveau en ce moment. Certain.e.s de mes proches sont directement concerné.e.s par le sujet et par ricochet, cela me fait pas mal réfléchir sur moi aussi, ce que ce sujet réveille en moi, ce qu’il me fait prendre conscience… Je progresse sur la compréhension du sujet, et le documentaire La Révolution du Genre de Martin Weil (le seul qui à mon avis explique le sujet avec sérieux et avec une multitude de témoignages intéressants, les autres ne valent pas le coup) m’a bien fait avancée dans mon appréhension de la problématique, et on m’a recommandé “Petite Fille” (produit par Arte) que je n’ai pas encore vu mais qui ne traite a priori que du sujet de la transidentité. Je ne prétends pas vous donner dans ce billet des explications précises et scientifiques, psychologiques ou…

  • Etre soi-même,  Journal d'un confinement,  Où cours-je ?

    Comme Bip bip et le coyote

    Ouh là là, je ne peux pas reprendre l’écriture sur ce blog, sans constater que depuis le 31 décembre, je n’ai posé aucun mot par ici. Ces dernières semaines ont été compliquées, et le peu que j’ai écrit, je l’ai écrit pour moi uniquement, avec un stylo, dans un bon vieux carnet. Plus intime. Ce n’était pas pour être lue. Car même si je peux paraître parfois impudique ici, j’ai tout de même de la pudeur, et je ne pouvais pas raconter ce qui m’animait intérieurement ici, même si peut-être que je le ferais plus en détail un jour… car je sais pour l’avoir expérimenté moi-même, que les mots des autres peuvent tellement aider. Pour ma part, et pour expliquer tout de même un peu ce qui m’est arrivé, je me suis retrouvée comme le coyote dans Bip Bip et le Coyote. Après avoir vécu un déménagement professionnel en septembre,…

  • Journal d'un confinement,  Où cours-je ?

    No comment

    Cette image trouvée sur les réseaux sociaux pourrais résumer ainsi la fin de cette année 2020. Mais finalement No Comment aussi. Mon silence ici veut tout dire. C’est pas que je n’ai pas eu le temps. Mais je n’ai pas eu l’énergie. J’ai vécu le mois de décembre comme un smartphone toujours à 3% de batterie, tu sais le taux de charge qui te fait craindre qu’il lâche à tout moment, mais qui te laisse le loisir de continuer à passer les appels urgents si besoin quand tu ne peux le recharger que de court instants genre dans ta voiture, puisque tu n’as pas ton chargeur secteur avec toi. Depuis début décembre, je me suis rechargée comme j’ai pu, comme on biberonne un smartphone à coup de trop nombreux cafés, de chocolat, de rapides douches brûlantes pour tenter de réveiller mon enveloppe corporelle trop épuisée. De toute cette année pourrie,…

  • Journal d'un confinement,  Où cours-je ?

    Et en même temps… [Confinement S02 – Ep02]

    Nous y revoilà. Confinés pour quelques semaines de nouveau. On s’y attendait. On connait. On comprends facilement pourquoi les autorités ont pris cette décision. Il n’en reste pas moins que tout cela est vécu bien différemment par chacun.e qu’au printemps dernier. Chez les Giraudet, nous avons vécu cette première semaine de confinement en étant en vase clôt ou quasiment, cela ressemblait vraiment à notre confinement du printemps. Comme j’ai attrapé la Covid, nous étions confinés quelques jours avant tout le monde. On a retrouvé nos repères, les repas à quatre midi et soir, l’énervement des enfants en fin d’après-midi, l’impression d’avoir des journées si longues et si courtes à la fois, des journées qui se suivent et se ressemblent. La perte de repères temporels. Seul l’activité professionnelle de Bruno, en télé-travail nous a permis de garder un semblant de rythme semaine/week-end. Cette semaine a de nouveau été difficile pour moi…

  • Etre soi-même,  Journal d'un confinement,  Où cours-je ?,  Réfléchir

    Bordel d’émotions

    En levant les yeux vers mon olivier pendant ma sieste cet après-midi… j’ai eu devant moi la représentation végétale de ma rentrée. Un vrai fouilli, un brouillard d’émotions et l’impression douloureuse de ne pas réussir à se sortir de ce labyrinthe, de ne pas trouver la solution ailleurs que dans l’appel du sucre. Solution bien éphémère et aussi fondante que ses effets réconfortants s’estompant bien trop rapidement à mon goût. Trois semaines d’un tourbillon de colère, de fatigue, de tristesse, de violence reçue en plein coeur, de trajet en voiture au bord des larmes après le boulot, de sommeil agité. Et malgré mon antidote : l’éternelle tentative de reconnexion à ma joie en faisant à la maison que des trucs que j’aime faire…  Je n’y arrivais pas. Cette rentrée était vraiment trop dure. J’ai décidé que tant pis. Je n’y arriverais peut-être pas sans aide de quelqu’un cette fois-ci. J’ai…

  • Journal d'un confinement,  Où cours-je ?

    J’étais pas prête…

    Cela part d’un trait d’humour que j’ai vu passé sur les réseaux, à propos de la reprise du lundi matin, ou de la rentrée après les vacances. “On peut recommencer le week-end/les vacances/2020 (rayez les mentions inutiles) je n’étais pas prête. Mais en fait le sentiment qui m’étreint en ce moment. Le trait d’humour traduit exactement mon état d’esprit – bien réel- en cette rentrée ! J’étais pas prête à vivre ce genre de crise mondiale. De vivre cette peur générée par cette pandémie mondiale. De voir nos hommes politiques ne plus savoir comment prendre le truc, et se dépêtrer dans leurs contradictions. Je n’étais pas non plus prête à voir la communauté scientifique se montrer si démunie, si frileuse et si divisée. Je n’étais pas prête pour les masques, pour la distanciation physique, pour les gel hydroalcoolique à l’entrée des magasins, des écoles, des bureaux, dans nos voitures, nos…