• Etre soi-même,  Journal d'un confinement,  Où cours-je ?

    Comme Bip bip et le coyote

    Ouh là là, je ne peux pas reprendre l’écriture sur ce blog, sans constater que depuis le 31 décembre, je n’ai posé aucun mot par ici. Ces dernières semaines ont été compliquées, et le peu que j’ai écrit, je l’ai écrit pour moi uniquement, avec un stylo, dans un bon vieux carnet. Plus intime. Ce n’était pas pour être lue. Car même si je peux paraître parfois impudique ici, j’ai tout de même de la pudeur, et je ne pouvais pas raconter ce qui m’animait intérieurement ici, même si peut-être que je le ferais plus en détail un jour… car je sais pour l’avoir expérimenté moi-même, que les mots des autres peuvent tellement aider. Pour ma part, et pour expliquer tout de même un peu ce qui m’est arrivé, je me suis retrouvée comme le coyote dans Bip Bip et le Coyote. Après avoir vécu un déménagement professionnel en septembre,…

  • Journal d'un confinement,  Où cours-je ?

    No comment

    Cette image trouvée sur les réseaux sociaux pourrais résumer ainsi la fin de cette année 2020. Mais finalement No Comment aussi. Mon silence ici veut tout dire. C’est pas que je n’ai pas eu le temps. Mais je n’ai pas eu l’énergie. J’ai vécu le mois de décembre comme un smartphone toujours à 3% de batterie, tu sais le taux de charge qui te fait craindre qu’il lâche à tout moment, mais qui te laisse le loisir de continuer à passer les appels urgents si besoin quand tu ne peux le recharger que de court instants genre dans ta voiture, puisque tu n’as pas ton chargeur secteur avec toi. Depuis début décembre, je me suis rechargée comme j’ai pu, comme on biberonne un smartphone à coup de trop nombreux cafés, de chocolat, de rapides douches brûlantes pour tenter de réveiller mon enveloppe corporelle trop épuisée. De toute cette année pourrie,…

  • Journal d'un confinement,  Où cours-je ?

    Et en même temps… [Confinement S02 – Ep02]

    Nous y revoilà. Confinés pour quelques semaines de nouveau. On s’y attendait. On connait. On comprends facilement pourquoi les autorités ont pris cette décision. Il n’en reste pas moins que tout cela est vécu bien différemment par chacun.e qu’au printemps dernier. Chez les Giraudet, nous avons vécu cette première semaine de confinement en étant en vase clôt ou quasiment, cela ressemblait vraiment à notre confinement du printemps. Comme j’ai attrapé la Covid, nous étions confinés quelques jours avant tout le monde. On a retrouvé nos repères, les repas à quatre midi et soir, l’énervement des enfants en fin d’après-midi, l’impression d’avoir des journées si longues et si courtes à la fois, des journées qui se suivent et se ressemblent. La perte de repères temporels. Seul l’activité professionnelle de Bruno, en télé-travail nous a permis de garder un semblant de rythme semaine/week-end. Cette semaine a de nouveau été difficile pour moi…

  • Journal d'un confinement,  Kiffer

    Reconfinement avant l’heure !

    Il faut croire que j’étais pressée de reconfiner car j’ai tiré le gros lot ! Un petit Covid sympatoche attrapé je ne sais où, celui qui vous mets à plat genre vous montez des escaliers et vos cuisses ont l’impression d’avoir gravis l’Everest et qui vous fait perdre l’odorat (je pourrais manger des cuillères entières de moutarde sans qu’elle ne me monte au nez).Du coup toute la famille est confinée depuis lundi et on reprends de bonnes vieilles habitudes. Bruno en télé travail au fond du jardin. Les enfants en pyj toute la journée sur les écrans (laaaaargement plus que pendant le confinement… Mais pas vraiment l’énergie de me battre). Les repas à quatre le midi en pleine semaine. Et le frigo qui se vide à vue d’oeil. C’est bon nous on est prêts pour les annonces de ce soir 💪🏻 on s’est echauffé ! Seuls changements : je squatte…

  • Etre soi-même,  Journal d'un confinement,  Où cours-je ?,  Réfléchir

    Bordel d’émotions

    En levant les yeux vers mon olivier pendant ma sieste cet après-midi… j’ai eu devant moi la représentation végétale de ma rentrée. Un vrai fouilli, un brouillard d’émotions et l’impression douloureuse de ne pas réussir à se sortir de ce labyrinthe, de ne pas trouver la solution ailleurs que dans l’appel du sucre. Solution bien éphémère et aussi fondante que ses effets réconfortants s’estompant bien trop rapidement à mon goût. Trois semaines d’un tourbillon de colère, de fatigue, de tristesse, de violence reçue en plein coeur, de trajet en voiture au bord des larmes après le boulot, de sommeil agité. Et malgré mon antidote : l’éternelle tentative de reconnexion à ma joie en faisant à la maison que des trucs que j’aime faire…  Je n’y arrivais pas. Cette rentrée était vraiment trop dure. J’ai décidé que tant pis. Je n’y arriverais peut-être pas sans aide de quelqu’un cette fois-ci. J’ai…

  • Journal d'un confinement,  Où cours-je ?

    J’étais pas prête…

    Cela part d’un trait d’humour que j’ai vu passé sur les réseaux, à propos de la reprise du lundi matin, ou de la rentrée après les vacances. “On peut recommencer le week-end/les vacances/2020 (rayez les mentions inutiles) je n’étais pas prête. Mais en fait le sentiment qui m’étreint en ce moment. Le trait d’humour traduit exactement mon état d’esprit – bien réel- en cette rentrée ! J’étais pas prête à vivre ce genre de crise mondiale. De vivre cette peur générée par cette pandémie mondiale. De voir nos hommes politiques ne plus savoir comment prendre le truc, et se dépêtrer dans leurs contradictions. Je n’étais pas non plus prête à voir la communauté scientifique se montrer si démunie, si frileuse et si divisée. Je n’étais pas prête pour les masques, pour la distanciation physique, pour les gel hydroalcoolique à l’entrée des magasins, des écoles, des bureaux, dans nos voitures, nos…

  • Journal d'un confinement,  Où cours-je ?

    La fin

    On y est. Le vrai dernier billet de mon journal de confinement. Mais je ne vais pas m’arrêter d’écrire, ni ici ni ailleurs sur d’autres projets je l’espère. Ça je m’en fait la promesse et je vous prends pour témoin. Vous m’avez tellement tous témoigné que vous aimiez me lire… que cela m’encourage à poursuivre. Il n’en reste pas moins que ça sent clairement la fin d’une parenthèse que j’ai adorée. Un peu moins sur les dernières semaines mais quand même c’était chouette. Macron l’a décidé. Les équipes enseignantes l’ont fait. Lundi prochain, grâce a la réouverture des écoles a effectif complet et avec protocole sanitaire allégé, le rythme familial redeviendra “normal” pour une semaine seulement. Camille sera en vacances le 26 au soir. J’ai tellement espéré cette reprise “normale” de l’école que je ne vais pas me plaindre hein que ce soit uniquement pour une semaine. Bref. Lundi 22…

  • Journal d'un confinement,  Où cours-je ?

    Alors c’est ça la liberté ?

    Ce vendredi je me suis écroulée, sur le canapé, devant la télé , à 21h30. Anesthésiée sans doute par le double Spritz, il me fallait au moins ça pour digérer la semaine qui vient de s’écouler (c’est moche je sais, et l’abus d’alcool et dangereux) Elle n’était pas plus chargée que d’autres, je n’ai pas fait des journées de folle, je n’ai pas eu quinze mille rendez-vous, non. Je suis juste sortie de ma cabane. Je suis sortie du rythme qui me convient si bien, j’ai retrouvé la liberté qu’ils disaient ! Alors c’est ça la liberté du Monde d’Après : c’est mettre ses affaire de classe dans un sac plastique à son nom, parce que les cartables sont interdits ? De venir avec trois jouets à l’école – oui, mais facile à désinfecter – avec deux livres et des stylos étiquetés qu’il ne faut pas prêter aux copains. C’est…

  • Journal d'un confinement

    Dernier week-end avant la “reprise”

    Samedi matin je me lève de mauvais poil. Il faut le dire. La semaine qui vient de s’écouler a été mouvementée. (à lire ici) Je me prépare pour le ravitaillement hebdomadaire et je suis prise d’un stress et d’un énervement que je ne comprends pas. Je prévois d’aller chez mon primeur, la biocoop et puis le libraire de ma ville. Je suis soulagée que Bruno gère les courses à Carrefour pour ce qu’on ne trouve pas chez les petits commerçants de quartier. Je me gare près de chez nos amis qui ont déménagé la veille du confinement et habitent un petit quartier sympa, sur les hauteurs du centre-ville. J’emprunte les escaliers qui descendent à l’église. La vue y est sympa, j’ai l’impression d’être dans un village de campagne. J’ai mon panier à la main, le temps est doux. A cet instant précis je me sens bien. Et c’est le plus…

  • Journal d'un confinement

    Semaine 3 – Piégée

    Semaine compliquée pour cette dernière semaine avant une “reprise” du boulot pour moi, une reprise pour les enfants aussi. On a attendu toute la semaine pour savoir à quelle sauce on serait mangé. Lundi j’ai échangé par téléphone avec mes patrons, qui commencent à s’impatienter de mon retour, et c’est normal, les boutiques où l’on vend nos produits rouvrant toutes début juin ils ont besoin que je reprenne, au moins à temps partiel. Et puis ils n’ont pas perdu leur enthousiasme malgré la perte de chiffre d’affaire, ils ont des nouvelles idées, et il y a des projets de nouvelles boutiques…. Donc ils ont le moral, sont pressés de me revoir. Il faut bien que je me rende à l’évidence, j’ai beau les apprécier et apprécier travailler en leur compagnie, je ne suis pas pressée de reprendre. Parce que je sais que reprendre le boulot, veut dire reprendre un rythme…