Militer,  Où cours-je ?

Dans quel état j’erre ?

Jepeuxpasjailicorne devient Dans quelle étagère ?
Mais pourquoi donc ?

Tout d’abord parce que c’est mon blog et que je fais bien keuskejveux !

Ensuite parce que la licorne c’est bien gentil, mais c’est rose avec des paillettes (du coup la fée-ministe qui s’invite de plus en plus souvent sur mon épaule me murmure à l’oreille que franchement, du rose, des paillettes, ça fait vraiment stéréotype de genre !) Et puis on est pas dans un monde de bisounours n’est-ce pas ? … C’est d’ailleurs sans doute le constat le plus amer, et la seule conclusion valable que j’ai pu tirer de ce bordel ambiant duquel on est pas encore tout à fait sorti. Il serait temps de m’en rendre compte à près de quarante ans, me direz-vous ! “Et en même temps” dirait notre président la licorne c’est so 2018… , et pour finir je ne voudrais pas m’attirer les foudres de marketeurs qui trouveraient que le site de mon blog ressemble trop à leur marque (oui oui, je peux pas j’ai licorne semble être une marque déposée…)

Pourquoi dans quelle étagère alors ?

Où vais-je, où cours-je, dans quel état j’erre. …

Voilà à quelques variations près les questions que je me pose presque tous les matins en me levant.

Voilà aussi ce que je me suis souvent demandé depuis la fin du confinement à propos de ce blog, mon espace d’écriture intime mais plus tout à fait vraiment vu que les statistiques montrent que vous êtes à chaque fois une bonne cinquantaine à lire mes textes (certains textes partagés, dont “giflée” ont même dépassé les deux cent lecteurs… )

Ces questions et ces calembours, sont aussi définitivement associées à mon enfance. Parce que mon papa est friand de ce genre d’humour. Sans doute les ai-je même entendu sortir de la bouche de mon grand-père. Je ne sais pas si lui ou un autre membre de ma famille les ont vraiment prononcées un jour, mais je crois que je me tromperais pas tout à fait si je disais que oui. Issus d’une citation attribuée parfois à Coluche, Pierre d’Ac, ou Bruno Masure, ils auraient aussi également pu être prononcée par Raymond Devos, autre humoriste apprécié dans la famille.

Dans quel état j’erre ? Dans quelle etagère ? (Ça c’est pour ceux qui n’auraient pas encore calculé le jeu de mot…) Je pense évidemment aux étagères des livres qui ont fait beaucoup partie de ma vie étant jeune (vive les études littéraires), moins ces dernières années, mais que j’aime tellement feuilleter, acheter, lire puis entasser. Et l’étagère ou je poserais un jour, le livre que je rêve d’écrire…

Dans quelle étagère ? C’est aussi, la question que l’on pourrait poser avant de ranger quelque chose. Les mots que je pose ici, me permettent de ranger mes idées, mes pensées mes émotions à leur juste place : la place de l’informateur intime qui te renseigne sur tes besoins non satisfaits et qui t’alerte pour t’inviter à réagir. De les ordonner, pour qu’elles ne s’embrouillent pas de trop.

Dans quelle etagère ? Mais où veut-elle en venir vous dites vous. En choisissant volontairement un nouveau nom pour ce blog, sous forme de question, comme un doute permanent, j’ai aussi décidé de faire un pied de nez à tout ceux qui m’ont dit quand j’étais entrepreneure à mon compte “tu ne devrais pas montrer ta vulnérabilité et écrire que tu te poses des questions, comme ça sur le net, ça va te desservir”. J’ai d’abord pris cela très mal puisque je me suis toujours sentie vulnérable, sensible. C’était renier qui j’étais profondément. J’ai ensuite compris que c’était surtout leur façon d’exprimer leur propre crainte d’être eux-même vulnérables et pas pris au serieux. Alors que je crois que c’est profondément rendre service au monde, de montrer que non, tout n’est pas toujours parfait, ni facile, même pour les plus optimistes, les plus doux et les plus souriants d’entre nous – mais on le vit bien, hein ! Je ne suis pas une wonderwoman qui assure tout le temps. Et ma puissance, mon leadership ne sont pas dans la charge que j’accepte de prendre sur mes épaules. Non ma puissance, est sans doute quelque part entre ma douceur, ma capacité à reconnaître ma sensibilité et mon désir de toujours mieux me comprendre et m’accepter telle que je suis. Cela ne fait pas de moi quelqu’un de moins aimable. Je crois même le contraire. Et si l’on choisit d’accepter sa vulnérabilité et d’en parler, de l’afficher et bien, elle est déjà moins violente pour nous et elle aide les autres à se sentir moins seuls dans leur vulnérabilité et leur sensibilité aussi.


Si j’aide au moins une personne avec les mots que j’écris ici, je serais heureuse et ce blog aura rempli son objectif. J’espère aussi qu’il aidera d’autres personnes à démêler leurs pensées, leurs émotions et ce qu’ils traversent. Et j’espère surtout qu’ils toucheront le coeur d’autres humains. Parce que oui, j’ai décidé que “toucher” les gens étaient définitivement ce que je préférais et ce qui m’apportait le plus de joie. Que n’étant pas très tactile, le meilleur moyen pour moi de les toucher c’était avec mes mots et avec ce qui sortait de mon coeur et de ma tête.

Et pour finir… j’ai enfin accepté de recevoir à leur juste valeur les compliments sur mon écriture (sans me dire “ils disent juste ça pour me faire plaisir”) Je n’arrive pas encore totalement à admettre que c’est un de mes “talent”, car je lis régulièrement des textes que je trouve bien mieux écrits que les miens… en tout cas j’accepte plus facilement l’idée que ce que j’écris puisse être apprécié et je ressens une profonde gratitude envers ces personnes qui depuis quelques mois m’encouragent discrètement.

J’ai donc décidé d’offrir un nouveau nom à mon espace d’écriture, un nom un tout petit peu plus en phase avec ce que j’imagine qu’il va devenir dans les prochains mois. Et à vous, qui êtes de l’autre côte et recevez mes mots de vous offrir un espace de lecture sans publicité au milieu de mes articles.

Bienvenue “Dans quelle étagère ? “.

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