Entreprendre,  Kiffer

Mes plaisirs d’entrepreneure

Depuis 3 ans que je suis entrepreneure, j’en ai vécu des galères, des journées pas cool, des “down” à en pleurer de découragement, ou de colère contre un client. J’en ai bavé à courir après ma trésorerie. Je me suis épuisée à chercher à vendre à tout prix mes services, mes prestations.

J’ai souvent été dans le “faire”. Faire ceci comme cela, faire ce truc qu’on me recommande, faire plus de chiffre, faire moins d’investissement, faire attention. Mais ce faire-là c’est pas moi. Faire pour pour rassurer les autres, faire comme les autres, faire comme c’est écrit dans les livres, faire pour se raccrocher à un truc concret, faire pour éviter ses peurs, ses questionnements. S’occuper pour ne pas se poser de questions et en faire toujours plus (rajouter des prestations, des services) en espérant que cela rapporterait du chiffre d’affaire. Voilà ce que j’ai fait pendant 3 ans.

Sauf qu’à force de faire, j’ai oublié d’être, ou du moins je me suis coupée de qui j’étais profondément. Se poser cette question n’est pas chose aisée : c’est se remettre en question et c’est accepter de ne pas être parfait. Mais c’est surtout (et ça c’est merveilleux) se rendre compte de tout son potentiel, de ses talents, de ce qui fait qu’on est parfaitement imparfait et qu’on est unique.

Et comment savoir qui on est vraiment, ce qui est fait pour nous, il n’y a qu’une chose à savoir : savoir écouter son plaisir, identifier les activités qui nous procurent de la joie, un sentiment de plénitude, de liberté. Ce moment de Flow, où on ne voit pas le temps passer, ou on est pleinement à ce qu’on fait sans penser aux courses à faire, au ménage, à cette facture qu’on doit régler et ce rendez-vous médical qu’on doit fixer depuis des semaines.

Et depuis quelques temps, je me suis autorisée à m’écouter, à rechercher ces instants de Flow. J’ai identifié les activités qui me procuraient de la joie et pour lesquelles je pouvais passer des heures à travailler sans ressentir la moindre lassitude.

J’en ai déduit ma journée d’entrepreneure idéale :

  • le matin je me lève, je me prépare et prends mon petit – déjeuner sans me presser en contemplant mon jardin.  Je parcours rapidement les comptes Instagram ou Pinterest pour y puiser de l’inspiration, je lis plusieurs articles sur des sites internet d’actu optimistes et je constate combien le monde est quand même beau, malgré tout ce qu’on peut entendre autour de nous.
  • Je dresse ma to-do du jour en fonction de mon humeur et de mon énergie. Aujourd’hui, j’ai une énergie plutôt créatrice et joyeuse, je vais donc me servir de cette énergie pour en tirer un maximum partie : je regarde dans l’ensemble de mes projets et objectifs ce que je peux faire avec cette énergie aujourd’hui.
  • Je démarre en musique par peindre : un meuble, un objet, je laisse mes mains s’exprimer, mon oeil se satisfaire du résultat et je partage sur les réseaux sociaux la satisfaction que c’est de créer de si beaux objets ! Je raconte ce que j’ai ressenti, ce que j’éprouve quand je travaille de mes mains parce que j’ai envie de transmettre cette joie et cette fierté de faire soi-même quelque chose de ses mains et ce que cela procure comme bien-être intérieur.
  • Je prépare ensuite un atelier que j’organise quelques jours plus tard : déroulé de l’atelier, je refais l’enchaînement pédagogique sur papier et le timing, je vérifie les inscriptions, envoi un mail de confirmation aux participantes en leur communiquant ma joie de les recevoir bientôt à mon atelier pour ce moment de partage et de créativité.
  • Je déjeune avec des copines entrepreneures, on refait le monde, on partage sur nos difficultés et nos découvertes sur nous-même et nos business.
  • Je reviens à l’atelier et je prépare mon rdv client du soir – toujours en musique en esquissant des mouvements de danse approximatifs (oui je suis une piètre danseuse, mais cela relance mon énergie en début d’après-midi) tandis que je récupère à droite à gauche le matériel pour le rendez-vous : nuancier, catalogues, book de réalisations et échantillons glissés dans le sac ! Je sais que je vais découvrir une personne sympa et passionnante, et que ce rendez-vous sera un excellent moment, car c’est ma cliente idéale, celle avec qui j’ai envie de travailler qui partage les mêmes valeurs que moi et mon goût pour l’échange et le partage.
  • Je m’attaque ensuite au tournage d’images pour un tutoriel vidéo. Je transmets mes petites astuces, je recommence malgré tout une séquence car je ne suis pas 100% satisfaite, mais accepte quand même de conserver cette autre séquence où je bafouille un peu, car cela me ressemble tellement que c’est ok pour moi.
  • Je me prépare un thé et je finis ma journée par le début de rédaction d’un article de blog : poser les idées, l’introduction et la conclusion de l’article et le cheminement de ma réflexion. Je le reprendrais le lendemain pour affiner mes idées, et apporter un oeil neuf sur ce que j’ai déjà écrit.
  • Je checke rapidement mes tâches réalisées du jour et me félicite pour tout ce que j’ai accompli aujourd’hui. Ce fût une belle journée.
  • Je récupère les enfants, prépare le dîner rapidement, les mets à table, le baby-sitter arrive et je file à mon rendez-vous client.
  • Je passe un excellent moment à présenter mes échantillons, à raconter combien ce gris sera parfait avec ce joli rose sur cette commode, et combien cela va créer une ambiance colorée équilibrée dans cette chambre, l’oeil de ma cliente pétille, elle pioche elle-même dans mes échantillons et me dit “ce rose me convient encore mieux, et on pourrait même utiliser ce pochoir, ce serait top” et là mon coeur bondit de joie, la cliente s’investit, elle crée, elle prend part et s’implique, c’est tout ce que j’aime !
  • Je rentre exténuée mais tellement heureuse de cette journée créative, je retrouve les bras de mon homme, nous partageons nos kifs de notre journée et notre enthousiasme à faire ce qu’on fait au quotidien et m’endors en rêvant couleurs/pinceaux/création – sans oublier de noter et faire un rapide croquis dans mon carnet de l’idée que j’ai eu tout à coup en enfilant mon pyjama.

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