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Clap de fin

Cette semaine à été l’occasion de deux claps de fin. Il y a donc des sentiments de tristesse et de joie qui se mêlent. La tristesse d’une fin de cycle, la joie de la nouveauté qui va trouver sa place grâce à ces chapitres clôts.

Premier clap de fin : la fin de mon statut de solo entrepreneure à temps complet.

Le second clap : La fin de mon statut de maman qui n’ a que des enfants en école primaire. Je passe de l’autre côté du miroir : maman de collègienne.

C’est une grande fille mais encore un peu mon bébé en pleurs que j’ai récupérée à 16h30. Triste de quitter son maître, de quitter l’école primaire, les copains. Même la perspective d’en retrouver un certain nombre au collège l’année prochaine ne suffisait pas à sécher ses larmes. Je suis allée glisser un petit mot et un immense “merci” à son maître qui a lâché des larmes devant moi ! Je crois qu’ils en ont partagé des chouettes moments ensemble dans cette classe. Il a été le maître parfait pour les préparer à la 6ème. Il a compris combien ma pitchoune manquait de confiance en elle… il a su la secouer avec bienveillance, humour et tendresse.

Je ne me souviens pas avoir ressenti cela à la fin de ma primaire… bon faut dire que c’était il y a bien longtemps. Juin 1993. C’est loin. Mais je ne me suis jamais sentie triste de quitter une école, c’était souvent un soulagement en fait. En primaire, au collège. Le lycée presque pareil, à part quelques copines deux ou trois à peine avec qui j’ai gardé un lien episodique… Sans doute que cela explique pourquoi je n’ai pas de copains d’enfance dans mon cercles d’amis. Mes amis d’aujourd’hui sont des amis que je me suis fait à la fin de mon adolescence. À l’aube de rentrer dans l’âge adulte.

Je me suis toujours sentie un peu en décalage avec mes camarades. Ce souvenir m’est revenu encore plus fort lorsqu’il y a deux semaines j’ai accompagné la classe de ma fille en séance de sport collectif. Ma fille était parfaitement intégrée à son équipe, pourtant constituée par hasard et donc sans ses copines. Elle était la destinataire de passe et prenait sa part à la progression de l’équipe. Je me suis alors rappelé que quand j’étais en sport collectif à l’ecole je me sentais souvent oubliée dans un coin du terrain sans jamais avoir la balle. Voir ma fille recevoir les balles, jouer réellement en équipe et recevoir des passes m’a remplie de joie pour elle. Elle ne connaîtra pas ce que j’ai connu : ce sentiment de solitude et c’est tant mieux !

La voir ce soir pleurer de tristesse en quittant son école et ses copains m’a confirmé que sa capacité à se lier d’amitié avec beaucoup de monde était bien réelle et une vraie compétence, un vrai talent ! Espérons que cela l’aidera au collège à ne pas subir la moquerie, le rejet, voire lui évitera le harcèlement… Les ados peuvent être tellement cruels entre eux…

En attendant ce soir on va fêté la fin de l’année en retrouvant des copains et leurs enfants pour un Barbecue.

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