Entreprendre

Ode à l’entrepreneuriat (texte écrit en octobre 2017)

bobby-burch-7ghPaPLdmTY-unsplash.jpgJ’ai choisi de re-publier ce texte écrit sur une autre plateforme fin 2017 car je suis toujours aussi en phase avec ce que j’avais écrit à l’époque, même si aujourd’hui mes motivations sont différentes . Mais aussi parce que l’une des personnalités qui m’inspire le plus (et qui m’avait inspiré ce texte) est en course au large direction le Brésil… Et parce que même si mon parcours d’entrepreneur à vécu un léger changement de cap en 2019 je reste profondément convaincue que l’on peut être entrepreneur sans monter sa boîte : se lancer des défis, faire des choix, oser, faire preuve d’audace contre vents et marées c’est être entrepreneur de sa vie. Voici ce texte :

Mon énergie est au plus basse ces jours-ci, il y a sans doute un peu d’automne, de changement de régime alimentaire ou alors la fréquentation ces derniers jours de plusieurs personnes négatives qui se plaignent beaucoup de leur situation, je n’en sais rien, de la fatigue aussi tout bêtement, mais certainement un peu de tout ça à la fois… mais c’est une période pleine de défi pour moi : et notamment celui d’accepter définitivement que les jours sans, ce sont des jours sans. Et qu’il ne sert à rien de vouloir à tout prix faire ce que je DOIS faire, mais que ces jours-là, même avec mille chose en retard, le mieux reste encore de faire ce que j’ai envie de faire ! (merci Hélène de LNRJ pour ta newsletter du jour qui m’a déculpabilisée…).

Aujourd’hui du coup j’ai envie de vous partager mon état d’esprit général d’entrepreneur. Cela répondra sans doute aussi à une autre copine entrepreneure qui m’a interpellée sur mon rythme qui peut sembler effréné et sur ma méthode pour tout mener de front ! [et dire que oui, à une période je voulais faire plein de trucs de front…]

Le premier élément de réponse c’est que je fonctionne à l’intuition. Si je sens que la tâche, le projet va m’apporter de bonnes choses, je fonce ! Peu importe le regard des autres, peu importe si c’est une chose de plus. J’aime trop les gens, les rencontres, la nouveauté pour me restreindre à la seule pérennisation d’une activité. J’ai trop soif de nouveauté et de découverte pour ça. Dans la pérennisation d’une activité j’ai besoin de nouveau défis, ou de nouvelles façons de faire. Bref, la découverte et la nouveauté est une vraie source de motivation pour moi ! Bon, parfois je m’en mord les doigts après coup… Mais c’est un autre débat !

Cette motivation et cette aspiration, je n’en aurais sans doute pas pris conscience si je n’avais pas fait le choix de l’entrepreneuriat. Je suis profondément reconnaissante envers moi-même d’avoir fait ce pari-là il y a 3 ans [5 ans maintenant] : le choix de me lancer seule, sans parachute, dans le vide, sans savoir vraiment où j’allais et d’accepter cette part d’audace chez moi (non sans peur…).

Je vous invite à regarder cette vidéo avant de poursuivre la lecture de mon article, car elle résume à travers la jolie métaphore de la voile ma vision de la vie d’entrepreneure ! Merci Clarisse sur l’Atlantique pour cette superbe vidéo inspirante ! Quand est-ce que se rencontre dans la vraie vie pour partager sur le sujet de la voile et de l’entrepreneuriat ?

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=msUvkVSTlao&w=560&h=315]

Je m’appelle Claire, j’ai 35 ans. Il y a 3 ans, je n’avais jamais fait de business plan, jamais rempli un tableau prévisionnel, jamais pitché, jamais réseauté, et jamais été à la tête d’un projet aussi ambitieux que d’être mon propre patron ! Et pourtant, un jour de 2014, j’ai décidé que j’allais créer mon entreprise, et gagner ma vie grâce à celle-ci ! (bon c’est pas encore gagné, mais j’y crois !). Je dois vous avouer que j’étais morte de trouille, je ne savais pas vraiment si cela allait marcher ni si j’allais réussir, mais c’était le chemin qui m’intéressait, plus que le résultat et l’objectif final.

Cette décision je l’ai pris par folie (ça c’est sûr) par soif d’apprendre des autres, soif de liberté, soif de créativité ! Pour moi c’est la magie de l’entreprenariat, (même si j’en étais pas tout à fait consciente à l’époque !) choisir un défi, être convaincu d’avoir quelque chose à apporter au monde et tout mettre en oeuvre pour y parvenir !

Alors, l’entrepreneuriat est une vraie course de fond, qui nécessite d’apprendre à se connaître bien soi-même, à connaître ses talents, ses aspirations, ses motivations et aussi ses zones d’inconfort et de crispation… et sans oublier de s’apporter suffisamment d’amour et de se faire suffisamment confiance, car l’entrepreneur est seul à décider du cap de son bateau ! C’est un chemin mental et physique, pour lequel il faut beaucoup d’endurance (et dire que moi j’ai plutôt un profil sprinter, beaucoup d’énergie au départ, mais tenir sur la durée c’est normalement pas mon fort…). [d’ailleurs c’est ce qui m’a sans doute amenée à changer de cap cet été 2019]

La magie dans cette aventure, si on la vit à fond, c’est de rencontrer à travers les réseaux d’entrepreneurs d’autres entrepreneurs qui comme moi ont fait ce choix un peu fou de la “liberté” et de l’audace ! Et j’ai constaté que la plupart relèvent le même genre de défi que moi… parfois dans des dimensions différentes, mais on est tous confrontés aux mêmes genres de challenges ! Mais quand on sait bien s’entourer, on s’aperçoit que nous avons tous les mêmes aspirations et les mêmes envies, le même grain de folie, et le même optimisme et que nous voyons dans chaque difficulté des opportunités.

Alors, oui, nous savons tous que l’entrepreneuriat peut amener à de profondes déceptions, et nous connaissons les risques, même si nous mettons tout en œuvre pour sécuriser nos parcours. Et pourtant, nous acceptons cette part de risque, et c’est là notre audace ! Car nous avons tous bien en tête cette citation de Mandela il n’y a jamais de vrai échec… Soit nous réussissons, soit nous apprenons !

Je réalise aujourd’hui ma chance de vivre cette aventure dans de si belles conditions : pour le moment le système français est plutôt pas trop mal fichu, notamment pour ma part, le cumul du statut de chercheurs d’emploi et de créateur d’entreprise qui me permets de toucher mes indemnités chômage tout en pérennisant mon activité… je suis aussi bien entourée par ma petite famille très compréhensive et un mari qui me soutient énormément. J’ai fait de formidables rencontres au cours de ces 3 dernières années, des personnes que je n’aurais sans doute jamais rencontrées autrement. Bref, je m’estime extrêmement chanceuse et reconnaissante de tout ce que j’ai reçu et de ce que je reçois chaque jour depuis 3 ans.

Mais je réalise surtout que je n’aurais pas pu vivre la moitié de ce que j’ai vécu en 3 ans, que je n’aurais jamais autant appris sur moi, sur mes motivations, mes aspirations, je n’aurais jamais autant grandi ni autant progressé dans mon rapport à moi-même et dans l’acceptation de qui je suis si je n’avais pas un jour décidé de devenir entrepreneure et de prendre ce risque. Je n’ai jamais été aussi heureuse depuis 35 ans qu’aujourd’hui — même avec tous les défis et challenges que cela suppose (et les doutes et les craintes qui les accompagnent).

J’ai aussi acquis une conviction grâce à ces 3 dernières années : être entrepreneur ce n’est pas seulement monter sa boîte, on peut juste entreprendre sa vie, prendre des décisions, faire des choix, décider pour soi et non pas laisser les autres décider à sa place ! Je crois profondément qu’on peut être entrepreneur même si on ne monte pas sa boîte ! (spéciale dédicace aux copines en pleine réflexion sur leur vie professionnelle !)

Vous n’échouerez jamais dans votre vie si vous faites des choix audacieux, vous réussirez, ou vous apprendrez !

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