Journal d'un confinement,  Kiffer

Semaine 4. Se projeter.

Dans les medias, cela fait quelques jours qu’on parle du deconfinement. Cela brouille un peu les messages de prévention qui sont toujours d’actualité et cela nous projette dans un avenir que l’on pourrait imaginer proche alors que je suis persuadée qu’on est loin d’être sortis de la galère. Je trouve donc qu’il est difficile de se projeter, à la fin du confinement, d’imaginer l’après. Je fais parti de ceux qui croient que rien ne sera comme avant. Mais le besoin de l’homme de se projeter dans le futur nous fait tous imaginer, la première chose qu’on fera lorsqu’on sera autorisés à ressortir. Projeter du positif pour ne pas broyer trop de noir.

Le jour où tout cela à démarré, c’était mon anniversaire. Bruno avait acheté notre crémant rosé préféré. Et un vin blanc moelleux comme je les aime. Un peu abasourdis par la nouvelle de la fermeture des écoles et de la réduction des déplacements… nous sommes restés sur notre bouteille de vin blanc pour le dessert. Je crois même que nous l’avons finie ce soir-là. Comme pour mieux faire passer la pilule. Mais nous n’avons pas ouvert cette bouteille de crément rosé qui nous attendait au frais.

Elle est là. Elle n’a pas bougé depuis un mois. Entre les cornichons, la sauce Nantua (de la marque Giraudet, notez la coquetterie…) et la mayonnaise. Elle attend. Comme nous. Elle attend ce moment où nous pourrons reprendre le cours de notre vie d’avant. Pas tout à fait pareille, pas complètement différente.

Peu importe les changements et les transformations qu’il y aura eu en nous et dans le Monde durant ces longues semaines. La première chose que nous ferons : nous fêterons ça. La bouteille est déjà au frais !

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