Etre soi-même,  Kiffer

Mon premier cours de Yoga.

“Inspirez. Levez vos bras au-dessus de vos têtes en joignant les mains. Expirez et descendez doucement les bras le long du corps, concentrez-vous sur votre verticalité, les pieds bien ancrés dans le sol et le sommet de votre crâne s’étirant vers le ciel, vous êtes le lien entre la Terre et le Ciel”.

Hier soir j’ai assisté à mon premier cours de Yoga. Cela fait longtemps que je veux en faire cf. mon billet des 40 choses à faire avant 40 ans, je n’avais jamais sauté le pas. J’avais pourtant tenté pendant le confinement de suivre quelques séances avec YouTube. Mais je me connais, installer une habitude toute seule sans aide extérieure, ce n’est vraiment pas mon truc. J’avais cette intuition que ce sport allait parfaitement me convenir. J’en ai eu la confirmation hier. Je me sentais bien durant le cours. Parfaitement à ma place. Pas besoin de parler, de se forcer à rire, de sourire, de plaisanter avec ses acolytes alors qu’on a pas la tête à ça ou envie de ça. Non, on est là pour s’occuper de soi et de son intériorité. C’est exactement ce que je recherchais. Je n’ai été ni étonnée, ni décontenancée. Cela ressemblait en tout point à l’idée que je me faisais d’un cours de Yoga.

Respirer profondément. Et en cette période ou masquée sept heures par jour j’ai régulièrement la sensation de suffoquer, je l’ai vécu comme un vrai luxe ! Synchroniser ses mouvements sur sa respiration. Se dépenser en douceur mais en profondeur. Je peux vous dire qu’hier soir j’étais vidée après la séance. Le yoga est un sport doux, mais absolument pas mou au contraire, c’est très dynamique corporellement parlant. L’énergie circule même dans les mouvements les plus doux ! Ce qui explique sans doute que je me sentais tellement bien même en étant vidée. Sans avoir eu l’impression de forcer ou de me faire violence, ou de ressentir de douleur, tout juste des petits blocages qui se levaient les uns après les autres. C’était le sport, l’activité physique dont j’avais besoin. Respecter son corps, ne pas le pousser au-delà de ses limites, apprendre à les identifier, apprendre à apprécier l’équilibre de son physique, se réconcilier avec son énergie solaire et son énergie lunaire. Unir mental et corporel. Une vraie discipline holistique. Qui prends en compte l’humain dans sa globalité.

Au fur et à mesure de la séance, je me sentais de plus en plus déliée, de plus en plus reliée à moi-même. La respiration se faisait moins saccadée. Les tensions diminuaient à vu d’oeil. Les épaules se baissaient enfin, mes hanches s’ouvraient enfin. Ma cage thoracique est loin d’avoir retrouvé une bonne amplitude… le stress et la vie à mille à l’heure laisse des traces dans les chairs qui mettront sans doute du temps avant de s’effacer.

Pourtant cela démarrait mal. J’avais reçu un message juste avant la séance qui m’a contrariée. Les pensées étaient pas super positives avant de démarrer. Mais hier soir, une fois dans mon lit, je me suis endormie sans soucis, alors que je n’aurais pas eu cette séance, j’aurais sans doute ruminé ces pensées négatives, de rancoeur, de contrariété… et j’aurais eu du mal à trouver le sommeil.

Étonnamment ce matin, la tension au creux du ventre ressentie depuis des semaines, peut-être même des mois, s’est envolée. Je me sens légère. Comme si quelque chose s’était libéré. J’ai de légères sensations de courbatures. Comme après ma séance de réflexologie d’il y a dix jours. Comme si le corps se réveillait, comme si la bonne énergie bloquée dans cette enveloppe corporelle se remettait à circuler bousculant les tissus, les muscles sur son passage.

La perspective d’avoir ce rendez-vous avec moi-même chaque semaine me réjouit d’avance et ce matin, je me suis empressée de confirmer mon inscription !

Après plusieurs tentatives de divers sports, je crois que je peux dire que j’ai trouvé le mien, celui qui correspond parfaitement à qui je suis et à ce dont j’ai besoin.

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